mardi 5 juillet 2011

Cimes de verdure

Nous marchons vers les cimes de verdure
Où nous attendent les estives.
La journée sera longue, elle sera dure
Mais elle restera festive.

Les brebis avec leur apparat de fête
Forment des cheptels verts et bleus
Qui montent vers la grande ligne de faîte
Chercher l'herbage des cieux.

Les vaches elles, paradent à en faire pâlir
Les mammifères les mieux cornus.
Elles ont des cornes en forme de Lyre
Surprenantes et biscornues.

La famille et les amis du berger,
Derrière, surveillent la troupe.
Ils donnent aux bêtes qui viennent gamberger
Un petit coup sur la croupe.

Le berger siffle et les chiens aboient.
Ici, nul besoin de verbiage.
Lorsqu'une bête s'écarte dans les bois
Il faut juste un autre langage.

Alors, partout s'agite une toison fauve
Par un va-et-vient incessant.
Le labrit devant la bête qui se sauve
Rend les agneaux obéissants.

Soudain, on voit la cabane pastorale
Sous un magnifique firmament.
Le berger savoure le silence oral
De ces indescriptibles moments.

Une femme laisse un bouquet d'ancolies
Au berger dont le cœur balance.
Dans leur regard un brin de mélancolie
Vient ponctuer la transhumance.

Le son bucolique des sonnailles résonne
Sur le sommet des montagnes.
Autour du berger il n'y a personne.
Juste des bêtes qui l'accompagnent.

Grégor HUET

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