mardi 5 juillet 2011

Lourdios

Martine C.

La fête bat son plein dans le village de Lourdios, nous sommes mille têtes de bétail ou plus : brebis boucs vaches chèvres juments mulets...
Nous attendons, toutes pressées les unes contre les autres.
"Ha, ce Firmin s'y prend toujours aussi mal pour m'accrocher la clochette !... Et quelle calamité, cette horrible marque de peinture bleue sur ma magnifique toison ! Moi je m'appelle Chabi, je suis de la race des Manechs, tachée de noir et blanc; je suis singulière, pas n'importe qui !
Nous démarrons aux rythmes des sonnailles des chants et des musiques folkloriques. Les bergers à l'aide des labrits nous emmènent aux estives;
Nous suivons l'herbe ; suivis des villageois, des touristes et des montagnards.
Ho ! J'étouffe emprisonnée dans ce troupeau ! Je vais tenter une percée vers l'extérieur;
Hé ! Ce n'est pas toi, le vieux badou (agressif et criard) qui va m'en empêcher ! Ce vieux labrit n'est pas bien méchant; ouf, je respire près du ravin!
Depuis le temps que je prends le même chemin chaque année, je suis capable d'arriver seule au cajolar !
La longue marche ne fait que commencer, encadrée des bergers et des chiens, dans un joyeux fond de tintements de cloches.
Arrivés là-haut, nous dormirons tous, les yeux dans les étoiles, dans le silence de la montagne. Tout l'été, nous nous repaîtrons de la belle herbe grasse, Firmin fabriquera son pur fromage de brebis (grâce à moi en partie !)
J’espère que l'ours ne reviendra pas rôder !
Toutefois j'ai confiance en nos gardiens patous et labrits!
Nous jouirons un été de plus de la liberté et du grand air, jour et nuit !..."

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